µL2-HRMS

Kevin LEPOT (U. Lille, CNRS, Institut Universitaire de France), Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences ; porteur.

Véronique VUITTON (CNRS, UGA), Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble ; co-porteur.

Cristian FOCSA (U. Lille, CNRS), Laboratoire de Physique des Lasers, Atomes et Molécules ; co-porteur.

Hassan SABBAH (UT3, CNRS), Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie, co-porteur

La spectrométrie de masse assistée par lasers permet de caractériser les compositions moléculaires de la matière organique soluble ou macromoléculaire avec une préparation minimale et une résolution spatiale pouvant atteindre le micromètre. Nous allons développer le potentiel de cette technique pour l’étude de la matière organique naturelle qui est chimiquement ultra-complexe et souvent hétérogène. Notre objectif est de fournir de nouvelles informations sur l’origine et/ou l’histoire de la matière organique dans les météorites, dans les échantillons d’astéroïdes, dans divers microorganismes fossiles et dans certains des plus anciens résidus carbonés terrestres ayant une origine biologique plausible. Ce projet fournira des méthodes puissantes pour caractériser la matière organique dans les échantillons extraterrestres précieux qui seront ramenés de Phobos et de Mars, et permettra de mieux définir les traces de vie potentielles.


Couplage désorption-ionisation laser deux temps à spectrométrie ultra-haute résolution en masse

Nous associerons l’ultra-haute résolution en masse (pour attribuer formellement des formules chimiques) à une désorption-ionisation laser en deux étapes (permettant de sonder les molécules organiques avec un maximum de sensibilité sans biais d’artéfacts instrumental). La spectrométrie de masse en tandem nous apportera des informations sur les structures moléculaires. L’imagerie moléculaire pourra localiser des hétérogénéités et les relier aux textures minérales.


Analyses d’échantillons d’astéroïdes.

Nous analyserons trois échantillons clés provenant d’astéroïdes (retour d’échantillons et/ou météorites) afin de fournir de nouveaux éléments sur l’origine et l’évolution de la matière organique depuis le nuage moléculaire d’origine jusqu’à l’altération sur leur corps parent. Ouvrira la voie à des microanalyses moléculaires d’échantillons extraterrestres ramenés par des missions spatiales à venir.


Biosignatures dans les roches Terrestres

Analyser des microorganismes fossiles avérés âgés de ~400 millions années, la plus ancienne matière organique indubitablement fossile (2 à 3 milliards d’années), et la plus ancienne matière organique terrestre (biogénique ou non, ~3,5 milliards d’années). Aidera à définir des biosignatures pour les premières traces de vie sur Terre et offrira de nouveaux outils moléculaires pour la (micro)paléontologie.


Analyses de données

Développement de logiciel d’attribution des formules chimiques, de protocoles d’analyses pour imageries chimiques et statistiques multivariées pour recherches d’hétérogénéités de compositions, et curation des données.

CNRS, Université de Lille, UGA, Université Toulouse II


Des attendus scientifiques

Développement d’une plateforme analytique de pointe.
Publications scientifiques dans des revues généralistes, de cosmochimie, de paléontologie, de spectrométrie de masse.


Des impacts sociétaux

Importance sociétale des questions liées à l’origine et évolution précoce du vivant sur Terre, à l’éventualité d’une vie au-delà de cette dernière, et à l’histoire des corps célestes impliqués dans des processus cosmiques.
Pourra stimuler des recherches innovantes dans les domaines de la science environnementale, de l’analyse biomédicale et de la science des matériaux/surfaces.


Développement de compétences

8 chercheurs et enseignants chercheurs permanents, mobilisant 3 postdocs.


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